2 étudiants et un doctorant, lauréats du prix étudiants de la conférence EUR Manutech Sleight
- Formation
- Institut d'Optique
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Session des éTUDIANTS de MASTER
prix du meilleur PITCH
décerné à Clotilde Pillot et Romain Bacri, élèves en 2e année à Saint-Étienne
Search for biomarkers for synovial fluids by image processing
(Travaux réalisés en TP-projet, sous la supervision de Thierry Fournel et Mathieu Hébert)
L’arthrose est une pathologie très douloureuse et largement répandue, difficile à diagnostiquer. Le projet entrepreneurial "Synodiag", soutenu par Pulsalys à Lyon, développe des solutions innovantes pour détecter la maladie à partir du liquide synovial, le liquide présent dans les articulations, que l'on peut voir dans les images par microscope ci-dessous. Mais quelle est la signature de la pathologie ? comment l’évaluer automatiquement ? Clotilde Pillot et Romain Bacri ont eu la chance de participer à ce projet en explorant quelques pistes par traitement d'image, avec de tous premiers résultats prometteurs.
Gouttes de liquide synovial vue par microscope. (c) K. A. Esmonde-White et al., J Biomed Opt. 2009; 14(3): 034013.
Un premier prix ex-aequo a été décerné à Shanmugha Sri Siva Kalidindi, étudiant informaticien, pour son exposé Multi-class classification in a Natural Language Processing challenge
En plus d’étudiants informaticiens et physiciens de l’Université Jean Monnet, beaucoup d’autres étudiants de l’Institut d'Optique ont aussi brillamment concouru :
- Emmanuel Kim et David Rodin, Gloss measurement techniques for watching the degradation of Soulages masterpieces.
- Lucas Goncalves et Leo Jourdy, Color and fluorescence study for dental composite materials.
- Corentin Le Tallec et Antoine Pielot, On the relationship between speckle and BRDF.
- Melanie Nguyen, Artistic halftone screening.Fouad Bouzerara, Jonathan Chartier, Baptiste Jans et Simon Steinlin, Mathematical methods for the generation of graphical patterns.
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Session des doctorants
Prix du meilleur expoSé
décerné à Thomas Labardens (SupOptique 2018) – site de Bordeaux
Study and simulations of speckle effects on BRDF measurements at very high angular resolution
(Thèse au CNAM et au Laboratoire Hubert Curien, sous la direction de Gaël Obein et Mathieu Hébert, avec la participation de Pierre Chavel, Lionel Simonot et Yvain Sortais.)
Le sigle BRDF revient régulièrement aux oreilles des opticiens qui s’intéressent à l’apparence des matériaux, réelle ou virtuelle. Il désigne cette fonction multiparamétrique qui décrit la manière dont la lumière est diffusée par une surface, en fonction de la direction d’incidence, la position sur la surface, la direction d’observation, la longueur d’onde, la polarisation, etc. Elle est devenue un outil essentiel pour la caractérisation de matériaux, ou pour la production d’image de synthèses ou vidéos. Il est donc essentiel de savoir la mesurer avec précision sur de grands nombres de matériaux. Elle est devenue un mesurande pour les centres de métrologie. Les centres de métrologie nationaux de plusieurs pays, donc le LNE-CNAM sous la supervision de Gael Obein en France, se sont lancé dans la définition d’étalons et la construction de bancs de mesure à haute résolution angulaire. Le projet Européen BxDiff qui finance cette thèse vise à lever plusieurs verrous scientifiques.
Pour mesurer une BRDF à haute résolution angulaire, il faut que le faisceau incident soit très directionnel (angle solide très étroit), avec pour conséquence une grande cohérence spatiale – qui vient en contradiction avec la définition universellement admise pour la BRDF comme grandeur fondée sur une lumière incohérente. Ce faisceau incident très cohérents génère un effet de speckle très marqué (figure ci-dessous), que la thèse de Thomas vise à caractériser, à simuler... et à supprimer !
BRDF mesurée autour de la direction spéculaire (45° autour de la normale de la surface) d’une surface brillante, affichant un fort aspect granulaire caractéristique du speckle. A droite, BRDF tracée en fonction de l’angle d’observation dans le plan d’incidence, montrant les fluctuations dues au speckle. © CNAM